Interview
CHEIKH WALY SECK PRÉSIDENT ANDE DEFERAT JIKKO YI CI SÉNÉGAL AK DIASPORA BI
''Serigne Mbaye Sy Mansour
dit que les politiciens et les marabouts sont responsables de la crise des
valeurs au Sénégal ''
Cheikh Waly Seck, a lancé depuis les Etats unis d’Amérique le mouvement social
: And Deferat jikko yi ci sénégal ak diaspora. Economiste planificateur, né à Saint Louis. Ancien de
l’école nationale d’économie appliquée option économie planification et de
l'IUED de Geneve (Suisse). Il a travaillé dans l’administration sénégalaise de
février 85, à décembre 99 et après, il est allé aux Usa où il
travaille à l’administration américaine à la fondation l’aide au développement
pour l’Afrique. Et depuis 2007 il est établi comme consultant international, et
basé à Washington.
Et fait des missions pour la Banque mondiale et d’autres
organisations américaines. Il revient sur son mouvement et sur l’image que
renvoie aujourd’hui le Sénégal.
Qu’est ce qui vous a motivé à lancer And Deferat jikko yi ci sénégal ak
diaspora?
C’est un peu une volonté divine qui nous a poussé à lancer ce mouvement.
Puisque nous avons constaté dans notre quotidien au niveau de la diaspora que
régulièrement, chaque jour que Dieu fait on nous montre dans les web Site et
autres des faits qui choquent. A savoir des crimes crapuleux, des Sabar où les
filles qui nous dit-on sont mariées font des danses très obscène d’une manière
très dévergondée. Et chaque jour on nous présente des cas d’impunité. Des
criminels qui sont jugés et qui ont été élargis, et qui se comportent comme ils
veulent parce qu’ils se réclament d’une protection venant de très haut. Des
scènes obscènes de proxénétisme, de Gay et d’autres scènes qui n’honorent pas
notre société. Nous avons constaté qu’il y a une crise des valeurs très
profonde et que l’image que le Sénégal donne de l’extérieur à travers, tous ces
faits est une image très négative. C’est pour cela que nous
sommes réunis en tant que Guide religieux Ouztaz, et maître coranique qui sont
là-bas, pour disserter un peu de ces comportements de ce phénomène qui de jour
en jour, provoque une dégradation des moeurs dans notre pays. C’est la raison
pour laquelle on a décidé de lancer ce mouvement, pour essayer de combattre ce
fléau.
Etes-vous religieux ?
Je suis guide religieux et je suis Imam. J’ai créé la Zawya Seydi Abdou
Aziz Dabakh dans le Maryland en Colombia, pour y dispenser des
enseignements religieux, coraniques, la charia, la Sunnah et aussi initier les
talibés aux chartes de la Tarikha Tijania. En plus de cela comme je suis
consultant et je suis à la banque mondiale durant la journée, du lundi au
vendredi, il y a une Zawya qui est dans l’institution de la banque où les
musulmans s’acquittent de leur devoir. J’ai été pressenti par mes collègues
arabes et musulmans pour diriger la prière quand je suis là-bas.
Ne pensez-vous pas que c’est un projet prétentieux venant de sénégalais vivant
dans la Diaspora ?
Je ne le pense pas d’autant plus que nous nous appuyons sur les principes de la
Charia, de l’Islam, et de la Sunnah, pour rappeler aux uns et aux autres les
valeurs qui sont édictées dans l’Islam. Le comportement du musulman dans
l’islam ; tout un chacun a son rôle à jouer. Le père de famille qui est dans
l’unité familiale doit veiller à l’éducation de ses enfants. Le maître qui est
à l’école élémentaire a un rôle à jouer puisqu’il doit rappeler régulièrement à
ses élèves, qu’ils doivent se comporter d’une manière irréprochable dans leur
vie de tous les jours, il doit leur inculquer la morale comme du temps où nous
l’avions dans nos curriculum quand on était à l’école primaire. Et instaurer
des leçons de valeur de bons comportements dans la société. Puisqu’un maître
qui se permet de violer son élève, de lui faire la Cour ou de l’enceinter
n’inculque pas de bonnes manières et valeurs. Le maître
coranique ne doit pas aussi être obnubilé par la recherche de la dépense
quotidienne en exerçant une violence quotidienne sur son disciple, mais
il doit lui inculquer de valeurs pour que une fois adulte il va se comporter
d’une manière très honorable. Le ministre qui dirige son ministre à son rôle à
jouer, le chef de l’Etat a son rôle à jouer, puisque dans le choix des hommes
qui doivent diriger les ministères, les agences et les autres services de
l’Etat, ils doivent d’abord faire une enquête de moralité, pour voir si
l’individu qui a été assigné pour diriger tel département a un comportement qui
est irréprochable. Les imams ont aussi leur rôle parce qu’ils doivent rappeler
aux disciples, je ne dis pas qu’ils ne le font pas, la plupart des imams le
font, ils rappellent dans leur sermon le comportement que le citoyen doit
avoir. Le guide religieux, le khalife doit aussi rappeler à ses disciples qui
ne croient qu’en lui et qui ne comptent que sur lui, qu’ils doivent avoir un comportement
irréprochable. Il n’y a donc rien de prétentieux ni d’ambitieux dans ce
combat, et c’est le combat de tous les jours que chacun en ce qui le concerne
doit mener. Nous ne ferons que notre devoir de rappel et de veille pour que
cela puisse se ressentir dans le comportement des uns et des autres (surtout le
journalistes qui passent leur temps a insulter ou dire des insanites sur les
honnetes citoyens par jalousie).
Avec l’Etat avancé de la dégradation des mœurs au Sénégal, peut-on dire que
tous ces responsables cités au dessus ont failli à leur mission ?
Dernièrement il y a eu une réunion de l’Oci à Dakar. le président dans son
discours inaugurale en tant que président de l’Oci a dit : « Vous les Oulémas
d’Afrique on ne vous entend plus, vous êtes muets, c’est comme si on vous
empêchez de parler. Vous ne jouez pas votre rôle vous avez abdiqué. Moi je fais
partie des gens qui ne connaissent pas, et je sais que je ne connais
pas. On compte sur vous les héritiers du prophète, pour nous redresser nous
montrer la voie à suivre, pour qu’on ne commette pas des erreurs». C’est là un
aveux qui vient du chef de l’Etat qui est le président en exercice de l’Oci.
Donc ce n’est pas à minorer. Une fois j’ai vu Serigne Mbaye Sy Mansour, qui est
un homme véridic, qui prêche la vérité, dire à un ancien Premier Ministre
(Macky Sall)qu’il recevait à Tivaouane, le Sénégal traverse une crise des
valeurs très profonde. Et les responsables sont vous les politiciens et nous
les marabouts. Quand il le dit c’est un constat qui n’est pas sorti de la
bouche de n’importe qui.
Peut-on qualifier votre mouvement de mouvement religieux différent de ceux que
nous avons vu naître dernièrement au Sénégal ?
Depuis que je suis là j’ai eu à rencontrer les dirigeants des mouvements citoyens.
J’ai rencontré Mansour Sy Djamil, son coordonnateur Ousmane Sané, qui est un
économiste de talent que je connais depuis longtemps. J’ai rencontré Cheikh
Tidiane Gadio avec qui j’ai eu une séance de travail, je suis parti voir
Youssou Ndour qui était pris par un conseil d’administration. J'ai demamde a
Bara Tall de s'assoir avec le regime pour trouver une solution a leur
different, aulieu de perdre du temps avec une petition. J’ai
rencontré aussi d’autres personnalités qui sont du pouvoir comme de l’opposition.
Je leur ai envoyé à chacun dans son siège respectif les documents relatifs à
notre mouvement : le manifeste, notre organisation et les éléments qui sous
tendent notre crédo. Donc la plus part d’entre eux m’ont dit nous avons créé un
mouvement citoyen mais qui est politique. la différence entre vous et nous
c’est que vous allez nous compléter parce que vous allez jouer un rôle
important qui est de tirer sur la sonnette d’alarme pour dire Cheikh Tidiane
GAdio il ne faut pas insulter, ou de dire à Youssou Ndour tu es en train de
dévier. Donc on va jouer un rôle de médiation, politique. Un rôle de
modérateur, un rôle d’unificateur et de reconciliation. C’est ce qui fait la
différence entre notre mouvement et les autres mouvements citoyens. Nous sommes
un mouvement d’obédience religieuse qui se base des principes édictés dans
l’islam, puisque là, on arrive à toucher une bonne cible. La plupart des gens
qui constituent ce mouvement enseignent la Sunnah , le Fikh. Ils profitent des
enseignements pour redresser les uns et les autres. Mais cela dit nous lançons
un appel à tout le monde : chrétiens, musulmans et sans obédience confrérique.
Avez-vous déjà eu des contact avec le président de la République dans ce sens ?
J’ai eu à contacter le président de la République, puisque à deux reprises, il
est venu en visite officielle aux Usa. La première fois c’était quand il est
venu signer le compact du millénium challenge account. Le protocole de
l’ambassade du Sénégal aux Usa (que je remercie au passage pour le travail
efficace qu'ils font a Washington dc) m’a contacté pour me dire
que j' êtais invité au département d’Etat pour venir assister à la
cérémonie. Après la signature il a eu à demander à l’ambassade de contacter la
communauté Sénégalaise aux Usa, pour pouvoir le rencontrer. J’ai eu le
privilège de diriger la délégation en ma qualité d’imam et de chef
religieux. Et là-bas, j’ai eu à le féliciter pour les résultats brillants que
la diplomatie sénégalaise a déployé pour décrocher ce financement, parce que je
connais un peux les principes du millénium challenge, et je sais que ce n’est
pas donné à n’importe quel pays de pouvoir y bénéficier. Il y a des pays qui
sont exclus d’office parce qu’ils ne remplissent pas les critères. Je lui ai
aussi dit qu’on a remarqué de ces faits de société que nous ne pouvons pas
tolérer parce que nous n’avons pas reçu cette éducation. On nous a inculqué de
respecter les anciens, les imams, les marabouts et tout le monde. Aujourd’hui
on remarque que chacun utilise son journal, sa radio, pour insulter dire de
mauvaises choses sur le President, les chefs religieux, les khalifes, les
imams, les ambassadeurs et ça ce n’est rien d’autre que la dégradation des
valeurs et des comportements.
Quand le président est revenu pour le tournage du film pour booster le tourisme
au Sénégal, il nous a reçu et je lui ai dit que nous avons remarqué qu’il y a
eu des secteurs dans lesquels le Sénégal a fait des progressions notamment les
infrastructures routières, l’agriculture et un peu l’exploitation phosphatière.
Et d’autres secteurs où le Sénégal a un peu périclité. Ce sont les deux
contacts que nous avons eu. Après cela il m’a demandé de formuler des prières,
ce que j’ai fait pour sa bonne santé et sa longévité pour pouvoir continuer de
servir le Sénégal.
Quel commentaire faites vous de cette mal gouvernance et de l’existence de la
corruption au Sénégal ?
Quand on dirige un pays on doit pouvoir faire une évaluation des ressources
humaines qui sont sous votre tutelle. Que ce soit les ministres, que ce soient
les auxiliaire de justice, que ce soient les haut fonctionnaires et des
diplomates. S’il arrive qu’il y ait des déviances dans la gestion des deniers,
il doit y avoir des sanctions. S’il arrive qu’il y ait une bonne gestion, il
doit y avoir une récompense positive et une promotion. Ce qui n’est pas
toujours le cas. Dernièrement on a noté qu’il y a eu un débat sur la
corruption. Le président s’est un peu emporté disant a ses ministres
''n’acceptez pas qu’on vous dit que vous êtes des corrompus''. Il aurait du
dire'' n’acceptait pas qu’on vous corrompe ou qu'on donne des dessous de
table''. Quand on veut éduquer ses enfants c’est ce genre de langage qu’il faut
leur tenir ''il faut faire le bien pour le bien et non pour la recompense''
comme le disait mon defunt pere enseignant Cheikh Ahmet Tidiane Seck (rta).
Dire ne pas accepter un qualificatif de corrompu, alors que c’est le fait de
tous les jours. lui-même en conseil des ministres il a dit que je remarque
qu’au niveau de différentes sphères de l’Etat il y a des phénomène de
corruption. Et ajouter je prendrais toutes les mesures pour mettre des
structures pour lutter contre. Dernièrement il a dit qu’il veut créer une Cour
responsable des crimes économiques. Je pense que ce n’est pas nécessaire. Les
tribunaux qui sont là sont dotés de magistrats capables de sanctionner et de
réprimer ses crimes économiques. Créer une Cour additionnelle ne fait
qu’augmenter les dépenses de fonctionnement, salariales, et faire des dépenses
supplémentaires. Je pense que ce n’est pas utile. Les lois qui répriment
l’enrichissement illicite sont encore là, les magistrats sont assez dotés pour
faire le travail qui sied. Il faut laisser la justice faire son travail et ne
pas intervenir quand une personne est arrêtée. A ce rythme, ça va corriger
certaines déviations.
Comment avez-vous suivi les échanges entre l’ambassadrice des Usa au Sénégal et
le président de la République ?
C’est un débat qui a suscité la passion des Sénégalais de la Diaspora. Au
moment où il a eu ces échanges j’avais été invité à l’émission club Diaspora de
Amath Diouf, et j’ai eu à dire mon point de vue. Puisque autant la diplomate ne
devait pas sortir les lettres qu’on lui avait remise au niveau de
l’administration américaine pour directement les mettre à la disposition de la
presse, sans pour autant s’en referer à son interlocuteur qui se trouve être le
ministre d’Etat ministre des affaires étrangères. Ou bien l’envoyer directement
chez le Premier ministre ou le président de la République, avant d’en discuter
avec les journalistes. Pour ça, elle a fauté. Puisque ça ne répond pas aux
règles de la diplomatie. Il y a des canaux qui sont faits pour pouvoir
communiquer. Ce sont les commissions mixtes, quand on a une lettre de créance
ou de complainte, on doit pouvoir s’adresser à l’autorité de tutelle qui
est son répondant. D’autres part, je n’approuve pas la manière dont elle
a été traité. Car, notre tradition veut que quand une personne vient de
l’extérieur, on doit l’accueillir avec beaucoup de courtoisie. La courtoisie
n’exclue pas la fermeté. On l’accueille dans les règles de l’art. ce que la
diplomate a dit, c’est ce que les oiseaux disent au sénégal, c’est ce que les
gens disent dans les grands places, c’est ce que le président dit. La
corruption est aujourd’hui dans les sphères. Cela ne veut pas dire que tous les
magistrats sont des corrompus. Il y a des magistrats très compétents excellents
qui font très bien leur travail.
En tant que consultant comment analysez-vous la situation économique sénégalaise
?
Le Sénégal à l’instar des autres pays a été touché par la crise financière
internationale. Mais le Sénégal a mieux résisté que les Etats Unis et l’Europe.
On a bénéficié d’une situation très favorable. Le président Wade a eu de la
chance, il est venu dans une période où les bailleurs de fond multilatéraux,
avait remis le conteur à zéro pour ce qui est de la dette. Le Fond
monétaire, la Bad et d’autres nouveaux bailleurs arabes ,chinois ont apportés
leur contribution pour booster le développement du Sénégal. C’est une situation
privilégiée que ses prédécesseurs n’ont pas eu. L’ajustement structurel
que le régime de Diouf a connu, je l’ai vécu car j’étais au ministère du plan.
J’étais membre de plusieurs conseil d’administration. j’ai vécu la réduction
drastique des personnels de ces sociétés. Je peux dire que c’est une période
très dure. Le Sénégal était endetté, et pour tenir, il
fallait avoir un ajustement serré, pour pouvoir rembourser des dettes. Il n’y
avait pas eu de touche sociale, ni au niveau de la santé, de l’éducation.
C’était un ajustement très sévère. Le président Wade a bénéficié des
circonstances favorables. Quand il y a eu l’annulation de ces dettes.
Parallèlement il a bénéficié de rentrées d’argent. Les taxes fiscales ont
doublé, les taxes douanières ont doublé, de mêmes que les taxes sur les
importations. Ça fait une masse d’argent assez importante. Mais la gestion
n’était pas efficiente. Puisque aujourd’hui on a mis l’accent sur des dépenses
de fonctionnement, au moment où pour juguler les effets de la crise, on devait
mettre l’accent sur l’investissement privé et minorer un peu les dépenses de
fonctionnement. Mais à force de créer chaque jour, un nouveau ministère, une
nouvelle agence, de 2 agences avant l’alternance on est passé à 47
agences, et ces
agences font une duplication ce que font des directions, ou ministères. Ce
n’est pas rationnel et on doit corriger cela. Les assises nationales ne sont
rien d’autres qu’une exercice de planification car les gens n’ont fait
qu’organiser une consultation au niveau départementale, de l’arrondissement,
national, pour pouvoir revisiter tous les secteurs pour voir les contraintes,
les tendances lourdes, les germes de changement et pour aller vers de nouveaux
paradigmes. Les résultats de ces consultations ne doivent pas aller à la
poubelle. Parce que c’est des réflexion très poussées, qui ont revisité tous
les secteurs, qui peuvent être un bénéfice pour les différents secteurs de
l’économie nationale, les différentes attributions des ministères, ceux qui
conseillent le président doivent lui dire d’aller dans ce sens, de voir ce
qu’il y a dans ces chartes, pour pouvoir recueillir tous les bénéfices de ce
travail
extraordinaire.
Etes vous en train de chercher un strapontin ?
Malheureusement dans ce pays, on e peut pas dire je suis là, mais que personne
ne me jette des pierres.
Le prophète a enduré beaucoup de choses. Les khalifes généraux essuient des
critiques. On leur dit du n’importe quoi sur le net, donc je ne peux pas me
singulariser. J’ai fait quinze années d’administration avant d’aller dans
l’administration américaine. Depuis, je suis consultant, je gagne bien ma vie.
Si je cherchais un strapontin je n’allais pas quitter le boulot que j’avais ici
et qui est bien payé. J’étais dans un projet Usaid, où j’étais gracieusement
payé, depuis que je suis dans l’administration américaine je ne me plaint pas.
la plus part des gens qui sont actuellement dans le gouvernement (Oumar Sarr,
Adama Sall, Djobo Ka, Sada Ndiaye, Abdoulaye Racine Kane et Hamat
Sall) étaient avec moi au ministère du plan. Aujourd’hui ils font du bon
travail, je les felicite au passage et les encourage. La recherche du
strapontin n’est pas notre motivation. Quand j’ai rencontre a washington dc le
président les gens m’ont apostrophé pour me dire pourquoi tu ne lui a pas
demandé de l’argent, puisque le président s’est ouvert dans la discussion en
disant que moi quand tu veux quelque chose tu me le dits. Mais cela ne
m’a pas emballé, je n’étais pas là-bas pour ça.
Propos recueillis par Latir MANE